Le dernier des jugements

Le dernier des jugements

On l’attend. Comme lorsqu’on attend un train sur le quai de la gare.

On l’attend. Tel le soleil après la pluie.

Et lorsqu’il est là, dans toute sa puissance, on aimerait être ailleurs. Loin. Très loin.

L’inconscience de l’attente nous rattrape. Pour elle c’est un jeu d’enfant.

Le dernier des jugements. Le moment est venu. Faire face. Etre un homme et ne pas tourner le dos.

Paolo est cet homme là. Dans le noir qui ne s’illumine pas de lumière, il patiente.

Il tremble. Ni de peur, ni de froid, seulement de regret.

Il aurait aimé s’allonger sur la route pour observer les étoiles, voir plus souvent l’océan - l’océan -, ressentir une vague d’euphorie autrement qu’en buvant.

Il aurait voulu avoir de quoi rêver.

Paolo n’a jamais rien compris de la vie. Alors, il cherchait à se détruire pour crever. Il a tout essayé. Paolo n’a pas toujours fait de bonnes choses.

Maintenant, il est l’heure de payer pour cela. Le temps est venu. Il file entre ses doigts et s’échappe sous le marteau du juge en attente d’une sentence.

Dis, Paolo, tu le vois cet objet qui va te juger ? Dis, tu le vois ? N’est ce pas que maintenant, tu es terrifié ?

Il aimerait, là tout de suite, ne pas avoir bu. Ne pas avoir traversé sans regarder. Il aimerait remonter le temps. Malheureusement la machine n’est toujours pas créée.

Bruit sourd. Enfin Paolo, va savoir.

Silence et grincement d’une porte qui s’ouvre sur du noir.

Le néant.

C’est la sentence du dernier des jugements.

Bonne fin de tout et rien, Paolo.

Et c'est là que j'me dit, Bordel, qu'est ce que j'écris mal comparé à TES mots ...
«3

Moi, j'me dis que toi tu écris drôlement bien
et que mes mots ne sont pas si bien que ça. =)