Il y a toujours une histoire à raconter
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Il y a toujours une histoire à raconter

T'es pas complètement foutu tant qu'il te reste une bonne histoire et quelqu'un à qui la raconter. Alessandro Barricco
 
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 L'amoureuse [En cours]

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Lily
Grande reine de l'Univers
Lily


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Localisation : Dans les bras de Logan (L) Sinon, sur la falaise avec Bleu et Lucas.
Date d'inscription : 02/10/2007

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MessageSujet: L'amoureuse [En cours]   L'amoureuse [En cours] Icon_minitimeJeu 4 Oct - 22:24

J'inaugure. =)
Avec Bleu & Lucas.
Y a rien de mieux, j'trouve. (L)


L’amoureuse.


Le ciel gris, les coquelicots rouges.

L’herbe jaune, les notes de musiques noires.

Et elle.



Sa robe blanche suit la valse du vent, ses pieds nus touche le sol avec leurs pointe. La jeune femme est arrivée au bord de la falaise. Les yeux fermés, les bras serrés autour de son corps

Les yeux ouverts, elle hurle. Elle crie contre ce noir total dans lequel, elle est enfermée. Elle crie contre ce monde hypocrite. Et ça lui fait du bien.

Pas assez malheureusement, ce n’est qu’une once de plaisir qu’elle a. Une once qui est gâché par l’appel de son frère.

« Bleu ! Bleu, il faut qu’on rentre. »

Ironie. Elle ne voit que du noir, et s’appelle par le nom d’une couleur. Elle ne verra jamais le bleu d’un ciel couchant, le bleu de la mer après la tempête, le bleu d’un jean usé jusqu’à la corde, le bleu d’un uniforme de police, le bleu d’un myosotis, ou encore le bleu des volets écaillés de la maison de sa mère.

« Je suis là, Bleu. Donne ta main, on y va. »

« On va ou ? »

« On va baiser cette vie qui se moque de nous, on part en caravane l’explorer de fond en comble cette salope de vie, et on y va tout les deux. Toi et moi. »

« J’arrive, Lucas. Attends moi. »

Trois pas en arrière et deux mains qui se sert.

Lucas et Bleu ils crèveront de leurs rêves, dans une lente agonie et on ne pourra rien y faire.



La maison blanche aux volets bleus, le sol noir de saletés.

Les murs rouges, le lit blanc.

Et eux.



Etendus en étoiles sur les draps froissés, par leurs cauchemars. Toute cette sueur qui est sorti de leurs corps se mêle, se mélange et ne crée plus qu’une. Ainsi que l’essence de leurs âmes. Même longueur d’onde.

« Tu penses que toi plus moi égale quoi ? »

Mains entremêlées.

L’espace d’un instant Lucas a envie de répondre à sa sœur que le résultat de cette équation c’est tout.

Tout et rien.

Bleu c’est une poussière et un océan. Lucas c’est un ciel et un grain de sable.

Rien et tout.

Et bordel, si le monde n’était que composé de ça, habiter que par eux, ce serait un paradis. Cette petite maison blanche aux volets bleus c’est l’entrée sur une parcelle de bonheur.

« Dis Bleu, tu crois qu’un jour on pourra quitter la falaise, la mer, et cette maison ? »

Sa voix, un murmure dans l’oreille, un chemin dans le noir. Cette non couleur, elle est sublime, jamais Bleu ne pourra la décrire, pour savoir la beauté de celle-ci, il faudrait devenir aveugle. Ce que Bleu ne souhaite à personne.

« Le jour où on quittera tout ça, on partira découvrir le ciel. »

« Ca me va. »

Et tant mieux si ça leur va à Lucas et à Bleu. Tant mieux.



Les branches tombantes, l’herbe folle.

Les rochers gris, le sable jaune.

Et lui.



Il souffle sur ses pensées, comme le vent sur l’eau. Il produit des vaguelettes au plus profond de son âme et rien d’autre. Lucas garde pour lui ce que lui inspire le monde, il le garde et envoie balader tout quand il en a marre. Il ne veut pas inquiéter Bleu avec les hécatombes du monde, il ne veut pas.

Lucas, il a deux ans d’avance sur Bleu, dix huit ans de couleurs, seize ans partagée avec elle. Putain d’existence. Est-ce que tout va si mal ? Est-ce que rien ne va bien ? Questions existentielles, ou presque.

« Dieu, pourquoi tu laisses le Monde se détruire ? »

Lucas sait qu’il n’aura jamais de réponse. Peut on poser une question à quelqu’un qui n’existe certainement pas ?

Il aime les questions, Bleu les réponses. Complémentaire. Le jeune homme va rejoindre sa sœur. Sa famille à qui il cache tellement de choses. C’est tellement mieux de ne pas inquiéter, de laisser les gens vivrent dans une illusion.

Celle qu’il a crée pour Bleu est très belle. Belle à en mourir. Belle et naïve.



Les blocs de béton, le peuplier vert.

L’air pollué, la pluie fraîche.

Lui et eux.



Lucas ne regarde jamais la télévision, n’écoute jamais la radio ou la musique. Seulement quand il va faire des courses, dans les magasins. Exclu de la société, en retrait. Ce mode de vie lui plait. A la télévision, on ne parle que de chose négative, jamais il n’y aura de reportages sur une personne heureuse de vivre. Qui cela intéresserait t’il ? La musique est une ribambelle de chansons et de mélodies qui donne envie de crever sur place. Les sujets sont si tristes.. Suicide, déception amoureuse, divorce.. Comme si la vie n’était faite que de ça. Bien sur, il y en a certaine beaucoup plus gaie, mais.. Bien sur, beaucoup de gens vivent ça, mais.. La radio c’est un mixte des deux. Chansons tristes et informations accablantes. Lucas préfère vivre en oubliant cela, ou en le vivant pour de vrai.

Aujourd’hui en faisant les courses, il s’est arrêté dans le rayon shampooing et gel douche. Parce que c’est sûrement le rayon ou il y a le plus de couleurs, le plus d’odeur dans ces petites bouteilles qui décrassent avec leurs substances magiques. Dans celle qui est blanche ça sent la fleur d’oranger, dans la noir le réglisse, la jaune la camomille et dans la bleu, le bleuet. C’est dans ce rayon que Lucas fait attention à la chanson qui passe, ou couplet plus précisément.

Augen ohne Glück
Alle Träume wurden erstickt
Panik, vor dem Licht
Und Angst vor jedem Gesicht
Schuld die keinen trifft
Die Zeit heilt nicht.
Yeux sans bonheur
Tous les rêves sont étouffés
Panique, face à la lumière
Et peur de chaque visage
La faute à personne
Le temps ne soigne pas


Il n’aurait pas du écouter. Il n’aurait pas du. On a toujours des regrets. Un de plus vient de s’ajouter à la liste de Lucas. Le jeune homme va rejoindre Bleu. Il va rejoindre ces rêves, il en a bien besoin.



Une falaise noire, des coquelicots fanés.

La mer blanche d’écume, le ciel rose d’un coucher de soleil.

Et encore elle.


Bleu est sur la falaise. Au bord d’un précipice. Trois pas et c’est un allez simple pour le ciel qu’elle gagnerait. Trois pas ou plus. Bleu ne sait pas. La première fois qu’elle est venue c’était avec Lucas.

« Stop. Arrête toi. Ne vas jamais plus loin. Ne fais pas la distance restante, ne m’abandonne pas. »

Bleu s’imagine qu’il ne lui suffit que de trois pas pour mettre un fin à tout cela, mais finalement elle n’en sait rien. Peut être qu’il y en à dix ou qu’un seul. Et elle n’en saura certainement jamais rien.

« Encore là. »

Bleu s’imagine les cheveux doux de son frère flottant dans le vent, ses jambes collées l’une à l’autre, l’herbe folle dansé avec les plis de son pantalon. Bleu sent l’odeur qui le caractérise et sait de suite que c’est Lucas.

« Ou voudrais tu que je sois ? »

« Je ne sais pas. Peut être que je pense que ta place est parmi les nuages peut être que je crois que tu devrais vivre sur l’astre dont tu es tombée. Peut être que je le pense très fort. »

« Tu viendrais avec moi ? »

Bleu vient de se retourner pour faire face à un garçon qu’elle n’a jamais vu. Elle l’aime ce garçon. Elle l’aime plus fort que tout.

« Oui, je viendrais. »

Bonne réponse. Malheureusement, un voyage pour une destination telle qu’il a décrite n’existe pas.



Un banc vert, une souche de bois marron.

Les traces blanches appuyées, les stigmates bruns de la vieillesse.

Et eux.



Ils paraissent être des anges. Des personnes adorable et parfaites. Si parfaites que sans est écoeurant. La réalité est toute autre, c’en est rassurant. Un jour la vie se vengera de l’illusion qu’ils donnent. Des pièges, qui grâce à cette impression, ils tendent. Des pièges où un jour, ils tomberont. En attendant cette journée, ils surplombent le monde, telles des rois.

Leurs trônes, ce banc à la peinture verte écaillée. Leur monde, la mer, qu’ils voient en haut de la falaise.

Chaque rois, a des guerres à faire. La leur c’est de rester au sommet. Ne pas se laisser balayer par l’air du temps. Rester au sommet. Par tous les moyen. Ils s’en foutent pas mal de la morale. Des vrais connards. Et le monde, les aime, les adule. Injustice. Qu’est ce que la justice de toute façons ?

Dieu il a été con quand il a créé le monde. Dieu il a oublié de créer les règles de base. A quoi ça sert d’être sur la Terre pour jour à un jeu ou les participants peuvent tricher ? A rien. A en profiter. Comme ces quatre, là.

Heureux de se sentir supérieur. Heureux et fière comme des Papes.
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