Et tout changera [En cours]

Avant c’était un tout. Maintenant c’est un ensemble pathétique.



Il semblerait que toutes les cordes de la guitare ont cassés, que les doigts du violoniste soient pleins de sangs, souillant les cordes de l’instrument qui réveillent les enfers. Ariane voit son plafond se fissurer, mais ne peut pas bouger . Sa vie balance sur les vagues, frappe les rochers ou siège le phare éteint même les soirs de tempête.



« Qu’est ce que ce sera dans dix ans ? »



Elle parle toute seule, Ariane. Elle essaye désespérément de vaincre le silence. Vainement dirais je. Elle combat la solitude à grand coup de musique. Les riffs de guitare s’enchaînent sur les plaintes d’une mélodie de piano. Encore en vain. Rien ne change. Tout est toujours pareil. Dans dix ans, Ariane elle sera la même. En plus triste en plus ridée, en plus tout.



Avant c’était joyeux. Maintenant c’est triste.



Pierre croyait que le monde ne pouvait pas être pire. Il se trompait lourdement. Il pensait que rien ne pouvait battre en record tout ce qu’il entendait à la télévision, à la radio ou ce qu’il lisait dans les journaux. Il c’est trompé. Le pire a été de voir la voiture lui foncé dessus.

Pierre il se tuait à petit feu avec la cigarette. Il pensait mourir dans une vingtaine d’années. Pas comme ça en plus. Pas ainsi.

La voiture lancé à grande vitesse la frappé.



« BAM ! »



Pierre est étendu sur la chaussé du boulevard. Pierre est mort. Le soleil avec ses derniers rayons de la journée éclaire son sang rougeoyant.



Avant tout était coloré. Maintenant tout est noir.



Le vert des feuilles d’arbres, le rouge d’une fraise bien mure, le bleu de la mer et le jaune du soleil. Et toute les autres couleurs jetées pêle mêle dans les pupilles des êtres humains.



« Colore le monde. »



Zoé voudrait bien qu’on lui colore son monde à elle. Cette jeune fille est aveugle et ne connaît que le noir. Triste constat. Le noir n’est pas une couleur.



« Colorez MON monde ! »



Zoé en deviendra folle. Dans un élan de dévastation, jetant chaise, déchirant draps et laissant des traces d’ongles sur la tapisserie, la seule chose qu’elle remarquera c’est l’odeur de cigarette. Certains sens ce développe quand d’autre disparaisse.



Avant c’était bien. Maintenant c’est ennuyeux.



Julien soupire. Assis sur sa chaise, il s’ennui. Tout lui parait terne et pas intéressant. C’est triste et c’est ainsi. Avant - il y a bien longtemps - ce n’était pas comme ça. Avant c’était bien.



« Pourquoi ? »



C’est la même question qu’on se pose Julien. Pourquoi es tu ainsi aujourd’hui ? Qu’est ce qui a changé chez toi ? Question qui restera pour l’instant sans. Julien claque la porte de chez lui. Dans le cendrier, un mégot fini de se consumé.