La Gitane [ En cours ]

Bon, allez. J'vais m'y remettre, moi aussi ...
= D

La Gitane

Chapitre 1 :

Chapitre I : Partie I : Deux étrangers.

La nuit était tombée subitement. Comme ça, sans que personne ne s’en aperçoive. C’est comme sa, Paris. Les rues ne dorment pas, elles sont toujours dérangées par des voitures qui vrombissent et brisent le plus grand des silences. Le parc était désert. Les quelques adolescents qui y traînaient quelques minutes auparavant ont désertés, à la vue d’une jeune fille. Fille de l’ombre, elle garde cependant la tête haute et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle aime provoquer les gens, c’est sa manière de se venger de son terrible passé. Cheveux bruns, emmêlés, yeux bleus océan, elle ne paraît pas méchante, elle leur fait juste peur. Son corps est très mince, un peu trop peut être, par manque de nourriture sûrement, et sa taille est moyenne. Elle sillonnait la rue avoisinante au parc. Elle, elle l’avais vue. Elle avait vue que la nuit tombe, petit à petit. Si on n’y prend pas garde, elle nous surprend, pense-t-elle. Mais pour elle, elle qui savourait chaque instant, chaque seconde, la nuit était tombée trop lentement. Elle l’avait trop attendue, peut être aussi. Enfin, c’était comme sa.
Lui, il ne prenait jamais le temps de regarder les gens. Il cherche le grand amour, au grand désespoir de son frère, qui multiplie les conquêtes d’un soir. Lui, lui aussi aime provoquer les gens; c’est sa façon de leur dire « merde ». Lui, il ne vit plus, trop obsédé par son boulot. Il prend peut à peut se que nous, dans le langage familier, appelons la « grosse tête ». Oui, il commence à regarder les gens de haut, mais ne les voit pas. Il passe son chemin, et continue de soi-disant vivre, alors que pour lui, le temps c’est arrêter il y a bien des années. Lui aussi est mince, mais pas par un manque de nourriture. Il est grand, par rapport à son poids. Ses yeux dénudés d’expression, sont couleurs noisette, voir chocolat, et sont bien nourrit par une nuance de khôl noir. Ses cheveux, quand à eux, sont teints. Noir, bien sûr, avec quelques mèches blondes, sans surplus, et coiffé pareil à une crinière de lion. Il paraît parfois arrogant. Chaque chose est une évidence, pense-t-il. Lui, il est chanteur dans un groupe de pop rock allemand. Il est à Paris pour quelques jours seulement, dans un des hôtels les plus luxueux. Et comme chaque soir, il parcourt la rue avant de s’engouffrer dans le hall de son hôtel. Comme chaque soir, il préfère regarder la nature à la foule qui se presse dans les restaurants du coin, se précipitant pour ne pas recevoir sur leur dos l’averse qui se prépare. Lui, pour une fois, il s’en moque.

Elle regarder le ciel avec beaucoup d’attention. Un sourire aux lèvres se dessina peu à peu. Avant de mourir, sa mère lui avait légué le pouvoir de lire le ciel. Le ciel est quasiment son seul ami, mais elle s’en moque. Elle parcourt la rue, sans regarder autre chose que cet ami pur, quand elle percute un passant. Elle baisse alors les yeux vers lui, qui n’avais pas non plus fait attention à elle et regarder le parc avec beaucoup plus d’attention. Lui, elle le reconnaissait. Il ne la connaissait pas, non bien sûr. Elle le connaissait à cause de sa célébrité, tout le monde parle de lui, il est à la une de tous les journaux. L’adolescent, sur lequel un grand nombre de filles européennes veulent jeter leurs dévolues et fantasment sur lui, est une rock star, comme on peut en rencontrer dans les soirées mondaines. Oui, elle reconnue alors l’inconnu devant elle : c’était sans aucun doute Bill Kaulitz. Elle tourna soudainement les yeux. Contrairement à toutes ses filles qui étaient à ses pieds, elle préfère tourner le dos et s’en aller, tête haute. Lui la regarde s’en aller. Elle tourne au coin de la rue, vers une rue mal éclairée, sombre. Il ne cherche pas plus loin, et se dirige vers son hôtel, où un grand lit bien moelleux l’attend.

J'aime toujours autant.
Et puis le titre (L)

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